Le tableau devait s’appeler « fondations impossibles ». En dehors du plaisir de peindre ces villages forteresses il s’agissait de ressentir le charme de l’inconnu et de la familiarité . Les architectures sont fractales, elles se déploient sur des structures que l’on ne peut pas suivre par notre simple raison.
Il s’agit de confusion, d’organisation, d’élégance dans le détail et dans l’ensemble, de la rencontre entre les hommes, le soleil et la mer.
Dans ce tableau j’ai voulu traiter l’architecture réelle de Rio Maggiore dans les Cinque Terre en la confrontant à la lumière tournante du soleil. J’ai voulu aussi lui créer un double baroque et fantasmé qui serait englouti dans les profondeurs à la manière de l’Atlantide.
D’emblée le village- en lui-même stupéfiant- est traité de façon réaliste bien que travaillé par la magie de la lumière. Cependant il devioent la partie émergée et réelle d’un empilement d’édifices irréels sorti de mon imaginaire.
Se découvre alors une nouvelle façon de faire cohabiter le réalisme avec le rêve pour une peinture qui vient rejoindre ma série de villes impossibles.
On peut tout imaginer comme les restes engloutis d’une atlantide…