Le tableau devait s’appeler « fondations impossibles ». En dehors du plaisir de peindre ces villages forteresses il s’agissait de ressentir le charme de l’inconnu et de la familiarité . Les architectures sont fractales, elles se déploient sur des structures que l’on ne peut pas suivre par notre simple raison.
Il s’agit de confusion, d’organisation, d’élégance dans le détail et dans l’ensemble, de la rencontre entre les hommes, la montagne et la mer.
Dans ce tableau j’ai voulu trois échelles principales qui se parlent:
La ville lointaine qui se repète sans fin, où l’on sent que l’on pourrait se perdre, déjà absorbée par le ciel;
la masse centrale parfois dans l’ombre, parfois dans la lumière – et l’on voit mieux dans l’ombre les détails familiers, car la lumière écrase et vaporise ;
et puis il y a la mer qui abrite symboliquement des structures impossibles qui nous rappellent que l’on veut croire avoir compris car il nous faut vivre , mais qu’en fait le niveau superieur de compréhension nous est inaccessible.
Quand on regarde un paysage de loin, sans premier plan , les personnes nous semblent si petites – elles s’agitent comme des fantomes à monter et descendre les escaliers qu’elles ont construit pour cela – et l’altruiste les aime dans sa méditation